A l'Œuvre et à l'Ouvrage
20 ans de Passeurs d'Images
Le Dispositif Passeurs d’Images a fêté ses 20 ans en région Nord Pas de Calais en 2013
Tout au long de ces années, ce sont :
- 364 séances de cinéma en plein air qui ont été diffusées dans les quartiers devant 128 465 spectateurs
- 100 000 contremarques qui ont été distribuées pour faciliter l’accès aux salles de cinéma
- 317 ateliers de pratiques artistiques qui ont permis à 2400 jeunes accompagnés par des professionnels de l’audiovisuel de réaliser une création et de s’exprimer
- 234 séances exceptionnelles où 12 700 personnes ont pu échanger et débattre autour d’une œuvre cinématographique
Au total, ce dispositif a permis sur 20 ans à 250 000 personnes dans la région de bénéficier de ces actions et de mener une démarche culturelle et citoyenne.
Mais plus que des chiffres, voici le témoignage de quelques passeurs d’images qui ont permis, comme beaucoup d’autres, au dispositif de devenir au fil du temps ce qu’il est aujourd’hui.
Johan Rousselet, Stagiaire Un été au ciné 1999 / 2000 / 2002
« Je suis toujours aussi intéressé par l'audiovisuel et il m'arrive souvent de penser aux bons moments passés sur les différents sites où se déroulait les rencontres et les tournages (sûrement les meilleurs moments de mon adolescence) et c'est pour cela que je voulais te remercier, toi et toute l'équipe, ainsi que les intervenants Jackie Attala, Laurent Friquet, Micha Wald, Philippe De Pierpont, Tayeb Bénamou (...) et les tous les autres dont je garde un excellent souvenir et souhaite à l'association une extrême longévité. Cette expérience m'a beaucoup apporté sur le plan personnel et je voulais te remercier pour ça, parce que c'est toi qui est venu nous chercher dans notre quartier et qui a poussé à participer aux rencontres en 1999. »
Samy Chouit, Stagiaire Un été au ciné
« Tu as laissé un grand et bon souvenir dans nos mémoires à nous les jeunes d' "Un été au ciné" ! Ce fut une expérience humaine unique et enrichissante. Un grand merci pour ton action et le plaisir qu'on a eu. L'expérience acquise dans la gestion et la méthodologie de projet est précieuse. »
Romain Bodart, Stagiaire Passeurs d'Images 2012
« J’étais très timide, j'osais très peu prendre la parole mais la situation s'est démêlée avec le temps, j'ai eu la chance de croiser la route de jeunes partageant des valeurs communes avec les miennes et ne me jugeant pas à la moindre parole. Au fil des jours, nos rapports d'entraide se muaient en solide complicité bien que venant chacun d'univers différents autant au niveau social qu'au niveau des passions. Nous avions tous un domaine de prédilection : Photographie, cinéma, musique, jeux vidéo etc.. que chacun voulait partager et faire découvrir aux autres. (...) Bien que notre film souffre de quelques défauts, il reflète totalement l'esprit qui régnait dans notre groupe : solidarité, respect, entraide... La complicité évolua en profonde amitié. Pour la première fois depuis longtemps, je m'étais fait des amis qui n'attendaient rien de moi. Au final, l'atelier Passeurs d'Images m'a fait plus de bien que n'importe quelle solution déjà essayée auparavant. Bien que le retour à la routine fut pénible, je suis ressorti avec une meilleure image de moi-même (...) J'ai acquis une plus grande ouverture d'esprit sur bien des sujets, j'ai commencé à m'intéresser à l'art, la musique, les courts-métrages, au théâtre mais aussi au cinéma sous un angle nouveau. Depuis lors, j'en suis à ma troisième participation à un court métrage, j'y ai pris goût et ça en devient presque une passion même si je ne gagne pas ma vie avec. J'ai l'impression d'avoir subi une renaissance depuis cet atelier et même si les soucis sont encore là, je les affronte avec plus de facilité, car les souvenirs que j'ai du groupe de 2012 ne s’estompent pas. C'est une expérience que je recommande à tout le monde. »
Philippe de Pierpont, Intervenant Passeurs d'Images 1998 / 1999 / 2001 / 2004 / 2005
« Je voudrais vous dire que les moments partagés durant ces années d'ateliers vidéo sont des moments inoubliables. Des semaines intenses en travail, en rencontres, en découvertes. Tout ça dans une région où je me suis senti "à la maison", entouré de personnes qui m'ont rendu plus humain. Celles et ceux que j'ai rencontrés se reconnaitront! Merci à vous, et à Nicolas et toute l'équipe de Hors cadre, qui a rendu cela possible au quotidien... pendant 20 ans ! »
Luc Moullet, Intervenant Passeurs d'Images 1998 / 2000
« J'ai participé par deux fois, à Calais et à Liévin, à Un été au cinéma. Ce fut, pour moi, un travail assez surprenant. Au départ, les jeunes que j'ai alors rencontrés ne savaient pas trop sur quelle direction se diriger, ni quel film faire exactement. Et puis, peu à peu, tout commençait à se préciser. J'ai appris qu'il ne fallait pas les forcer à respecter une ligne imposée au départ. Il fallait plutôt m'adapter à eux. Je dois beaucoup à " Un été au cinéma ", puisque c'est là que j'ai rencontré Anthony Verpoort, qui avait fait un travail brillant au montage de LEA, LEA, LEA et de son film annonce. Je l'ai donc pris comme monteur sur une demi-douzaine de mes films. Et il a apporté beaucoup d'idées, qui ont permis d'améliorer le rythme de ces films. »
Christian Rault, Participant "Les Rives de la Haute Deûle" 2007
« Je garde un très bon souvenir de l’opération « Un été au ciné » qui a bien été soutenue par la Préfecture de région dans le cadre de la politique de la ville et des contrats de plan successifs à ne pas oublier dans les références. Souvenirs inoubliables des séances en plein air à Roubaix et Lille entre autres. Ambiances familiales chaleureuses avec de nombreux jeunes de toutes cultures reflétant bien la joie de vivre dans les quartiers malgré des conditions de vie souvent difficiles! Opération qui a su s’adapter au fil des ans répondant bien à l’évolution des demandes et besoins des publics. »
Christophe Delplanque, Stagiaire Passeurs d'Images 2011, Boulogne sur Mer
« Les jeunes comme moi ont intérêt à faire cette activité-là, surtout dans le Boulonnais. Il y a beaucoup de jeunes qui sont sans emploi et ça nous permet d’être occupés... On n'est pas là à rien faire ! J’ai réussi à transpercer ma timidité et je me suis transformé. »
Brandon Ritaine, Stagiaire Passeurs d'Images 2011, Boulogne sur Mer
« Ça a changé mon humeur, avant j’étais assez grincheux, puis maintenant je rigole, je fais tout ! J’ai pris une certaine confiance en moi, avec les autres aussi et puis ça a déclenché des moments de bonheurs. »
Angélique Pitre, Stagiaire Passeurs d'Images 2011, Boulogne sur Mer
« J’ai appris à aller plus vers les gens et à leur parler. Je suis fière de moi. »
Justine Lemaire, Stagiaire Passeurs d'Images 2011, Boulogne sur Mer
« Ce que j’ai compris de l’atelier, c’est que ça sert, ce n'est pas inutile du tout, puisqu’avec ça on progresse, on comprend, on tolère. »
Nicolas Vasseur, Conseiller d'Insertion Professionnelle à Mission Locale du Pays Boulonnais
« Je pense que c’est une belle parenthèse dans la recherche d’emploi, une parenthèse active, et pas juste pour s’amuser. J’espère qu’ils se verront encore un peu. Il y a des années où on a même eu des créations de couples, des amis qui se sont découverts et qui le sont toujours, 10 ans après leur atelier par exemple. »
Sophie Allombert, Stagiaire Un été au ciné 2000 / 2001
« J'ai d'excellents souvenirs de deux aventures incroyables. Le premier particulièrement car il était totalement hors- cadre :-) et c’était mon premier atelier vidéo... et mon dernier atelier mêlant vidéo et danse hip-hop. Je n'ai jamais eu la possibilité par la suite de renouveler cette expérience...qui s'était soldée par un spectacle dans lequel j'avais dansé ! Expérience également qui ne s'est pas renouvelée pour le bien de tous, je pense :-)... Je porte encore aujourd'hui le survêtement que Wassila m'avait prêté pour cette soirée et que je ne lui ai jamais rendu. Naima, l'autre apprentie réalisatrice était une personne exceptionnelle que j'ai eu le plaisir de retrouver dans des festivals de cinéma où nous avions toutes deux un film sélectionné... c'était très émouvant... Hier, j'ai retrouvé dans mon bureau tourangeau les affiches de cette belle soirée roubaisienne fidèlement conservées.
Excellent souvenir aussi d'Armentières où nous avons réussi à créer de toutes pièces une équipe alors que l'asso de terrain n'avait amené personne ! La première matinée avait été assez morose. Mais la suite passionnante avec notamment des jeunes qui faisaient les 3/8 à l’usine et nous rejoignaient sur leur temps de repos...respect... Je crois me souvenir que le titre était "Sam ou Mouss" et non pas "Sam et Mouss", pour des raisons de sens et de sonorité. Leur seule envie précise était que le film soit drôle et nous avons pu les introduire à l’univers totalement nouveau pour eux de Jacques Tati. Ils s'étaient essayé avec beaucoup d'ouverture d'esprit à cet humour qui les déconcertait et s'étaient approprié leurs lieux de vie quotidiens en cinéastes attentifs et inventifs. (...) C'était donc une étape importante pour moi que la participation à ces deux éditions d'Un été au ciné. J'aurais d'ailleurs bien continué... »
Samedi 7 décembre 2013, la 20ème saison du dispositif régional « Passeurs d’Images » s’est clôturée à la salle nouvellement inaugurée du Grand Sud, à Lille. L’ambiance était chaleureuse et conviviale, tant lors des discours des personnalités que durant les travaux des groupes de jeunes réalisateurs.
Aux côtés de ceux-ci, les représentants des structures partenaires, les intervenants, les financeurs et quelques « anciens » du réseau ont répondu à l’appel et sont donc venus nombreux soutenir le dispositif. Plus de 150 personnes se sont déplacées ce samedi 7 décembre, venues des villes de Lille, Armentières, Béthune, Dunkerque, Boulogne, Douai, Beuvrages.
Anne Sophie Lefebvre, notre présidente a remercié les personnalités présentes et a ouvert les prises de parole en affirmant sa fierté de conduire une structure dont elle a rappelé les valeurs, l’engagement et les convictions. Elle a remercié particulièrement les acteurs de terrain et les habitants associés aux projets menés par Hors Cadre, « ancrés » sur les territoires et leur a assuré la poursuite des engagements de la structure à leurs côtés, notamment par la mise en service de la plateforme NotrAgora, dédiée aux projets de terrain, apportant l’innovation du web participatif aux partenaires de la structure.
De nombreux partenaires et financeurs étaient présents et ont tenu à célébrer l’anniversaire du dispositif « Passeurs d’Images », ainsi, Monsieur François Campana, directeur de l’association Kyrnéa International, coordination nationale de « Passeurs d’Images » a rappelé le cadre national du dispositif mobilisant 27 régions de la Métropole et d’Outre-mer et son évolution durant les 24 ans du dispositif national comme pour les 20 ans en Nord-Pas-de Calais.
Madame Jaëlle Lanoy, conseillère municipale déléguée au cinéma, à l’audiovisuel et aux Arts Numériques pour la ville de Lille, a souligné l’importance d’organiser la rencontre entre l’offre d’Image, omniprésente et les populations, en insistant sur la qualité et le croisement des arts et des époques, citant le « ciné-concert » d’ouverture du dispositif « Passeurs d’Images » organisé par Hors Cadre et soutenu par la Ville depuis 10 ans. Monsieur Walid Hanna, en tant qu’adjoint au maire de Lille délégué à la Politique de la Ville et à la Communication, a souligné le nombre et l’importance des sujets abordés par Hors Cadre, dont les principes de transversalité sont attestés par le nombre des institutions présentes et par leurs délégations, et a félicité la structure au regard de la citoyenneté active qu’elle appuie de son ingénierie via « Passeurs d’Images » ou via d’autres projets. Walid Hanna a rapproché éducation populaire et éducation artistique au service d’une démarche, acte volontaire et partagé. « L’expérimentation partagée est le socle d’une citoyenneté active » a rappelé Walid Hanna, citant la visite virtuelle des Bois Blancs, comme un symbole de l’apport de chacun à son quartier et permettant le croisement des regards.
Enfin, citant la plateforme NotrAgora, il a souligné l’innovation dont Hors Cadre fait preuve en créant des outils au service de cette citoyenneté active.
Madame Majdouline Sbai, Vice-Présidente du Conseil Régional du Nord-Pas-de-Calais chargée de la Citoyenneté, des Relations internationales et de la Coopération décentralisée, s’est montrée heureuse de cet anniversaire rassemblant les acteurs engagés sur les questions de Culture, de citoyenneté, d’accès aux droits, d’insertion et de cohésion sociale. Elle a salué l’engagement de Hors Cadre, de sa présidente et l’énergie de son directeur, à la croisée des enjeux citoyens, sociaux, éducatifs et d’expression artistique. Madame Sbai a souligné l’importance pour le Conseil Régional d’associer la dimension économique et professionnelle de l’Image, autour du Pôle d’excellence Pictanovo, à la dimension de médiation, d’inclusion sociale et d’éducation représentée par « Passeurs d’images », favorisant l’autonomisation et l’expression reconnue des jeunes, nécessaire à la démocratie et soutenue par les politiques publiques.
Madame Marie-Christiane de La Conté, directrice régionale des affaires culturelles a conclu les interventions officielles en remerciant les organisateurs : Hors Cadre et la ville de Lille pour l’organisation de cet anniversaire. Elle a rappelé les enjeux du dispositif « Passeurs d’Images » et son caractère partenarial. Madame de La Conté a cité quelques chiffres éloquents, bilan de 20 années d’actions culturelles et a souligné l’importance de l’éducation artistique et culturelle au service d’un parcours à « Haute valeur ajoutée » pour les jeunes et les habitants du Nord-Pas-de-Calais. Madame de La Conté a réaffirmé le soutien de la DRAC à l’association Hors Cadre, soulignant son appui à la création de la plateforme NotrAgora, « outil du XXIème siècle, ouvrant aux populations les enjeux du Web participatif et permettant de réactiver les contenus les plus intéressants du XXème siècle ».
« Quand on aime, on a toujours 20 ans et on vous aime !» a conclu Madame de La Conté en souhaitant, à son tour, un bon anniversaire « Passeurs d’Images ».
Ces discours bienveillants, positifs à l’égard du dispositif et de Hors Cadre attestent le travail de développement en « démarche projet », reconnu et apprécié comme un réel travail d’échange et de co-construction qualifiante.
Le repas, préparé par les jeunes du centre social Lazare Garreau, a permis à tous de se retrouver et d’échanger, tandis que les témoignages sur la plus-value de ce dispositif étaient collectés et diffusés.
A 14h, les jeunes participants du dispositif « Passeurs d’Images » de l’année 2013, réunis dans la salle de spectacle, ont présenté leurs expériences et confronté leurs productions, sous le regard et les interrogations nombreuses des spectateurs.
A la fin de chaque diffusion, les jeunes réalisateurs ont pu parler de leur film, de leurs ressentis, de l’intérêt du dispositif dans leur vie. Un moment fort avec des témoignages riches en émotion. L’impact du dispositif a ainsi pu être mesuré par l’ensemble de personnes présentées.
Une photo de groupe a rassemblé la communauté des « Passeurs d’Images », fêtant dignement un anniversaire haut en couleur.
Pour clore la journée, la plateforme www.notragora.com contributive et collaborative a été inaugurée et mise en ligne officiellement : depuis samedi 7 décembre 2013 17h, cette plateforme est donc ouverte à tous, sans restriction, sur le web. L’ensemble des films projetés lors de la journée y seront accessibles dans leur intégralité.
Cet outil innovant ouvre une nouvelle page pour Hors Cadre, en phase avec les besoins et pratiques actuelles d’une société investie par le web. Ainsi les méthodologies de Hors Cadre, ancrage, contribution, mutualisation, transversalité trouvent maintenant un prolongement naturel sur celui-ci.
Cette journée anniversaire a été pensée et préparée bien en amont par les salariés d’Hors Cadre appuyés par les adhérents de l’association et accompagnés par le professionnalisme des équipes du « Grand Sud » et de la mairie de Lille. C’est donc toute une dynamique d’équipe cohérente qui a permis la réussite de cette journée.
Merci, non pas à tous, mais à chacun d’entre vous. Votre présence a été appréciée et a contribué à construire cette journée réussie aux yeux de tous. Une bouffée d’énergie capitalisée pour aborder l’édition 2014.
*légende de la première photographie de Gauche à Droite : Dalila Dendouga, adjointe au maire de Lille en charge de l’égalité des droits - Marie-Christine Staniec-Wavrant, Conseillère Générale du Nord, représentant Patrick Kanner, Président du Conseil Général du Nord - Latifa Kechemir, Présidente du Conseil de Quartier de Faubourg de Béthune à Lille - Walid Hanna, adjoint au maire de Lille délégué à la Politique de la Ville et à la Communication - Anne-Sophie Lefebvre, Présidente de l’association Hors Cadre - Jaëlle Lanoy, Conseillère municipale de Lille déléguée au cinéma, à l’audiovisuel et aux arts numériques pour la ville de Lille - Majdouline Sbai, Vice-Présidente au Conseil Régional chargée de la Citoyenneté, des Relations internationales et de la Coopération décentralisée - Catherine Cullen, Adjointe au maire de Lille déléguée à la Culture - Marie-Christiane de La Conté, Directrice Régionale des Affaires Culturelles en Nord-Pas-de-Calais - François Campana, directeur de Kyrnéa International, Coordination nationale de « Passeurs d’Images »
Les productions
Retrouvez les productions réalisées par Hors Cadre sur la plateforme internet contributive NotrAgora http://notragora.com
Cette plateforme est un espace de production et de diffusion des productions mises en œuvre dans le cadre de projets participatifs menés par l'association Hors Cadre et ses partenaires. C'est une plateforme Web qui éclaire la production, c'est-à-dire le résultat d'un projet, par des éléments sur la fabrication de cette production, tels que le parcours du projet et de ses acteurs. NotrAgora offre plusieurs cheminements pour découvrir les contenus et favoriser la convergence ou les confrontations d'expériences.
Social Good Days 2011
Evénementiels et prestations
Animations « Jeux d’images »
Fond vert
Dans cet atelier, vous êtes un acteur et jouez à côté de votre célébrité fétiche !
Le principe est simple, il faut choisir une image issue du cinéma en amont, dans laquelle on souhaite apparaitre.
Ensuite, il faut se positionner devant le fond vert. Faites une position ou une expression adaptée à l’image choisie en amont. Un photographe va alors capturer l’instant. Une fois la photo prise, elle est directement transférée sur l’ordinateur. Le second technicien manipule le logiciel pour faire en sorte de vous introduire dans l’image du film, et lance directement une impression photo pour que le participant garde un souvenir.
L’ensemble de ces étapes ne prendra que 4 à 5 minutes et vous plongera dans l’histoire du cinéma au côté d’Indiana Jones, Luke Skywalker ou encore Charlie Chaplin !
Intérêts et pédagogie
Le participant appréhende la technique de fond vert et d’incrustation d’image très largement utilisé au cinéma et à la télévision aujourd’hui.
L’intérêt de cette activité se rapproche d’un shooting photo avec en plus une dynamique de mouvement ou d’expression « théâtralisée ». Cette animation est adaptée à un large public et peut s’adapter à un groupe de 2 voire 3 personnes.
De manière générale, beaucoup se prêtent au jeu, s’amusent à faire des mimiques et jouent leur propre rôle le temps d’une photographie. Il y a donc un aspect ludique, et la possibilité d’un apprentissage technique en observant la façon dont le passage du réel au virtuel se créer.
Praxinoscope
Le praxinoscope est une machine pré-cinématographique créé en 1877 par Emile Reynaud composé d’une bande amovible imprimée d’une série de 10 à 15 dessins décomposant un mouvement cyclique.
Cette bande est disposée à l’intérieur d’un tambour tournant autour d’un cylindre à « facettes miroirs ». Ce qui permet d’une part, une meilleure visibilité des dessins représentés et d’autre part, de visionner le mouvement à plusieurs. Dans cette optique, lors des séances, les participants (individuellement ou par deux) choisissent un mouvement qu’ils décomposeront en 10 étapes, chacune de ces étapes sera photographiée, imprimée en direct, et placée dans le praxinoscope.
Avec la rotation de l’outil… l’illusion du mouvement apparaît.
Intérêts et pédagogie
Développer son imagination à travers un mouvement, le décomposer dans le but de le mettre en scène, permettre aux participants de situer et appréhender son corps dans un espace, un contexte, un environnement. Le jeu d’image permet d’aborder une thématique scientifique, basée sur le concept même du praxinoscope soit sur « la capacité de la persistance retienne à enregistrer des informations ».
Le public jeunesse (adolescent et jeunes adultes) sera invité à participer activement aux ateliers avec les professionnels. Ce sera l’occasion de donner des repères sur l’histoire du cinéma, assimiler cette période et mesurer l’impact de cette invention dans le monde cinématographique. Des supports pédagogiques et d’autres outils du pré-cinéma seront mise en place pour les aider dans cette sensibilisation à l’histoire du cinéma et de l’image.
Un air de ciné
Projection cinéma en plein air à Escaupont (2007)
A travers des projections en plein air et des ateliers de pratiques artistiques, « Un air de ciné » a pour objectif d’approcher diverses thématiques comme :
- La réflexion sur les structurations ville-campagne,
- La promotion de l’éco-citoyenneté,
- La valorisation des notions concourant à la qualité de la vie,
- La promotion des logiques de développement durable.
« Un air de ciné » c’est des projections cinéma en plein air sur écran géant et dans des lieux symboliques tels que les espaces verts, jardins, friches, sites historiques ou patrimoniaux. Nous vous proposons des films de fiction, des documentaires, des programmes de courts-métrages… C’est aussi des ateliers de pratiques artistiques inscrits dans une démarche pédagogique de qualité, en direction du jeune public, des adolescents ou des groupes d’habitants. Lors des ateliers, il est possible d’inviter le public à réaliser aussi bien un court-métrage, un diaporama photo, une installation plastique, qu’un travail sur l’environnement sonore.
Ce dispositif vise à profiter de l’attractivité de l’image pour aborder différentes thématiques éducatives telles que :
- La planète en danger, réalités et fantasmes : la préservation des espèces, la sauvegarde de la planète, le dérèglement climatique, l’anticipation ;
- L’art et la nature, l’art de vivre, la qualité de vie : l’art, le cadre de vie ;
- L’homme et ses contextes : l’homme et la nature, l’environnement humain ;
- Les réflexions sur la structuration Ville / Campagne : le mode de vie, l’urbanisme ;
- Des territoires en partage : la défense des minorités, la connaissance des autres cultures ;
- L’engagement et l’environnement : l’éco-citoyenneté, le développement durable, la conscience des responsabilités individuelles et collectives.
20 ans d’intervention en faveur du developpement de l’image en prison
Des ateliers de programmation et des temps de diffusion
Initié dans le cadre du dispositif « Passeurs d’images », le développement de l’image en prison animé par HORS CADRE s’est structuré autour de sélections de films, proposées à un groupe de personnes détenues afin qu'ils établissent collectivement une programmation en vue d'une diffusion pour l'ensemble de la population carcérale volontaire. Lors de la diffusion, ce sont les personnes détenues participant à l'atelier qui conduisent le débat préparé durant celui-ci. HORS CADRE anime l’ensemble des ateliers de programmation préparatoires, s’assure des aspects organisationnels en lien avec les contraintes de diffusion (disponibilités des films, droits d’auteurs, organisation technique) et de la venue d’une personnalité ayant participé à la réalisation du film sélectionné. Ainsi, des réalisateur(trice)s, producteur(trice)s, scénaristes, comédien(ne)s tels que Jean-François Stévenin, Yolande Moreau, Corinne Masiero, Louis-Julien Petit, Eric Woreth, Sami Bouajila, Gustave Kervern, Guillaume Delépine, Jacques Maillot, Vincent Garenq, Philippe Torreton, Christophe Rossignon, Julia Piaton, Daniel Tonnachella, Franck Thilliez, etc… sont intervenu au sein des Etablissements Pénitentiaires du Nord et du Pas-de-Calais.
Philippe Torreton et Christophe Rossignon au Centre de Détention de Loos avec « Présumé coupable »


Erik Woreth au Centre Pénitentiaire de Longuenesse avec « Les petits meurtres d’Agatha Christie
Jean-François Stevenin à la Maison d’arrêt de Loos pour présenter son documentaire sur Johnny Halliday
Des ciné-concerts
Hors Cadre a souhaité développer une approche multiple de l’image en prison en proposant des cinés-concerts aux formes artistiques très différentes. Ces programmations ont permis de proposer à la fois des films du patrimoine comme « L’inconnu » de Tod Browning, film de 1920 accompagné par le duo Olivier Dureste, batteur et Arnaud Boulogne, guitariste, ou « La princesse aux huîtres » d’Ernst Lubitsch, film de 1919 accompagné par le DJ Fabrice Debeir du collectif Kinosound, en passant par les courts et moyens métrages issus de la filmographie de Charlie Chaplin, Harold Lloyd, Laurel et Hardy, accompagnés par le musicien Benjamin Macke, accordéoniste diatonique, ou encore « La nuit des morts vivants » de George A Romero, film de 1968 accompagné par le musicien Maxime Manac’h mélangeant les tonalités électroniques et la Vielle à roue.


Des animations « Jeux d’images »
Parallèlement, HORS CADRE a confectionné des ateliers permettant d’appréhender de manière ludique les questions d’éducation à l’image. Ces animations « Jeux d’Images » sont l’occasion de découvrir par soi-même, l’image dans « tous ses états » puis de s’interroger sur les multiples fonctions qu’elle apporte. Ces ateliers offrent les connaissances nécessaires sur les outils, les mécanismes, les perceptions de l’art audiovisuel et photographique par des animations (fonds verts, praxinoscope, etc…) dont les participants sont les acteurs. Le but étant de faire découvrir différents aspects de la pratique liée à l’image (fixe et mouvante), les différents intervenants mènent une réflexion autour de chaque pratique de façon à ce qu’il y ait un échange intéressant. D’un point de vue plus théorique, les ateliers permettent de comprendre l’évolution du cinéma et de repérer les périodes marquantes en termes d’inventions cinématographiques. Exercer son regard, développer un travail d’équipe, échanger des points de vue, entendre ou émettre un avis, étudier les phénomènes physiques, décomposer un mouvement et le voir s’animer, donner du sens à ce que l’on crée sont autant de perspectives pédagogiques que ces ateliers « Jeux d’Images » souhaitent mettre en avant à l’occasion de formations, d’initiations ou d’animations à mettre en œuvre avec les acteurs du terrain en direction de différents publics.


Un accompagnement au développement et à l’animation des canaux vidéo internes
HORS CADRE a accompagné pendant quatre ans, de 2013 à 2016, une dynamique de développement des canaux vidéo internes des Etablissements Pénitentiaires de Valenciennes, Dunkerque, Douai et Annœullin. Le partenariat développé avec la Fondation M6, avec le soutien de la Direction Interrégionale des Services Pénitentiaires de Lille a permis de travailler, à l’échelle d’un réseau, à la fois sur l’investissement et l’aménagement d’un dispositif technique adapté, sur la conception méthodologique et concertée d’une démarche programmatique en réseau et sur la réalisation de contenus.
L’expertise d’HORS CADRE a été mobilisée, à l’issue de cette période, par la Maison Centrale de Vendin le Vieil dans une démarche de formation des personnes détenues classées au Canal Vidéo Interne de l’Etablissement et d’accompagnement d’une démarche programmatique et de production avec l’encadrement de l’Etablissement. L’association continue à répondre aux demandes émanant des Etablissements soucieux de qualifier leur démarche d’animation et de développement de ces outils.



Un air de ciné
« Un Air de Ciné » est un label de séances en plein air. Ce label défend un dispositif visant à développer des activités de plein air à valeur ajoutée éducative sur des thématiques : « environnement », « cadre de vie », « éco-citoyenneté »… Il s’agit de partager avec le public les motifs contribuant à dessiner une société renouvelée. Hors Cadre y apporte sa qualification et son savoir-faire par son partenariat avec le prestataire de la projection et le travail autour de la programmation.
Les films proposés peuvent être de différentes natures (fiction, documentaire, courts-métrages, films de création) ou s’inscrire dans différentes logiques (films pédagogiques, films de vulgarisation, films grand public).
‘‘Un air de ciné’’ se traduit également par la mise en place d’ateliers de cinéma d’animation à destination des jeunes publics visant à :
- découvrir le monde de l’image et s’initier à ses pratiques,
- aborder le récit en image fixe ou animée comme un moyen de prise de conscience et de lien social,
- amener à une réflexion sur le monde par l’image,
- développer un esprit critique et un sens esthétique…
Quelques exemples de projections en plein air ou en salles :
Lille, à l’occasion de la fête de la nature et des jardins Lillois
- Microcosmos (précédé du court-métrage La révolution des crabes) - Parc Jean-Baptiste Lebas (2007)
- Nausicaä de la Vallée du Vent - Parc de la Citadelle (2010)
- Ponyo sur la falaise - Parc de la Citadelle (2011)
Lambersart, à l’occasion des Dimanches au bord de l’eau
- Carnets de voyage (2009)
- Les Noces Rebelles (2010)
- Good Morning England (2011)
Béthune, en présence de l’association « Les amis de la Terre »
- Le Lorax - Séance débat pour les enfants (2013)
Henin Beaumont, en présence d’une association locale de prévention autour de l’écologie
- Il était une forêt - Séance débat (2015)
Rénovation urbaine
Hors Cadre, avec le soutien du Conseil Régional Hauts-de-France, des agglomérations et des villes partenaires, mène depuis 2008 une action régionale de développement culturel basée sur le renouveau urbain et les perspectives futures des quartiers en rénovation, mais aussi sur un travail de sensibilisation à la mémoire, au vécu, au perçu des habitants de ces quartiers.
Il s’agit donc de faciliter une qualification des projets locaux et de mieux appréhender les mutations dans une région marquée par les traces de son histoire et fortement concernée par les opérations de rénovation urbaine.
Les enjeux :
- Mieux appréhender les mutations dans une région fortement impactée par les mutations urbaines
- Mieux appréhender les mutations dans une région fortement impactée par les mutations urbaines
- Qualifier l’expression des habitants et accompagner le travail des professionnels de la rénovation urbaine
- Assurer une bonne réappropriation par les habitants des quartiers transformés
Ce projet se propose donc :
- D’accompagner les habitants sur les problématiques posées par le renouvellement urbain
- De travailler avec eux sur la mémoire, le vécu, la perception d’un renouvellement urbain et les perspectives qu’il va offrir
- De co-construire avec les partenaires locaux un projet adapté et « porté » localement
- De mobiliser les habitants en les associant aux transformations de leur quartier pour leur permettre d’appréhender les espaces transformés, voire d’agir sur les transformations
- De fédérer, sur ces problématiques de renouvellement, différents territoires de la région pour faciliter la mutualisation des expériences et l’élargissement des perspectives
Les modes opératoires :
- Identification des sites (avec des professionnels (politique de la ville, cohésion sociale, renouvellement urbain)
- Sensibilisation des structures de proximité puis des habitants
- Recensement et mobilisation des ressources locales
- Production d’outils et mise en production du travail associant les habitants
- Restitution la plus adaptée au contexte
- Restitution collective régionale, facilitant convergences et confrontations d’expériences
L’association apporte donc aux différents sites retenus :
- Localement, une ingénierie spécifique « ajustée » aux besoins
- Une plus value culturelle ou artistique à partir des souhaits des acteurs locaux
- Des opportunités et outils facilitant les confrontations d’expériences
Territoires concernées depuis le lancement du dispositif :
Lille, Lens, Boulogne, Beuvrages, Liévin, Vieux Condé, Longuenesse, Lambersart, Valenciennes, Condé sur Escaut, Seclin, Fresnes sur Escaut, Roubaix et Wattrelos.
Les productions issues de ce dispositif sont visibles sur NotrAgora, outil de médiation et interface de diffusion contributive, qui permet une lecture régionale des enjeux de la rénovation urbaines et facilite la participation des habitants et des acteurs par des outils créés spécialement.
Quelques exemples de projets mis en œuvre sur différents territoires des Hauts-de-France.
Fourmies
Du PRU à REV3 - depuis 2019
Dans le cadre du programme de renouvellement urbain dont bénéficie la ville de Fourmies (quartiers Cour Carrée, Michel Dubois et Espérance), Hors Cadre coordonne un projet proposant un accompagnement global et un appui des acteurs locaux, des élus, des techniciens et des professionnels au service d’une meilleure communication partagée du PRU (programme de rénovation urbaine) et de sa bonne compréhension auprès des habitants.


Wattrelos
Vers le renouveau des quartiers des Villas - depuis 2015
Le quartier des Villas à Wattrelos s'est engagé dans un programme de rénovation urbaine. Les institutions concernées: la ville de Wattrelos, la Métropole Européenne de Lille et l'Etat organisent ce programme en relation avec le bailleur Vilogia et avec les habitants. Dans le cadre de ce projet, Hors Cadre donne la parole aux habitants afin qu’ils s'expriment sur le projet et y prennent une part active dans les phases de concertation, voire de co-production du programme en relation avec les professionnels du programme de rénovations urbaines du quartier des Villas de Wattrelos.


Roubaix
Pile Fertile - 2014/2018
"Pile Fertile" est un programme portant sur la rénovation urbaine du quartier du Pile de Roubaix. Inscrit dans le cadre du programme métropolitain de requalification des quartiers anciens dégradés (PMRQAD) et soutenue par l’ANRU, la métropole de Lille, l’Etat, la Région Hauts de France et la ville de Roubaix, ce projet porte sur un accompagnement du PRU et la conception d’une action culturelle associé à la méthode proposée par les urbanistes et les paysagistes, en association avec les habitants du quartier, l’aménageur, les maîtres d’oeuvre et maitre d’ouvrage.


FCB, Fives Cail Babcock
Récit d’une concertation - 2015/2017
"FCB, récit d'une concertation" est une série de films documentaires illustrant la démarche de participation active des habitants, sous la forme d'une concertation entre habitants et partenaires du projet, dans le cadre de la rénovation de l'ancienne friche industrielle située dans la métropole lilloise Fives Cail Babcock. Cette démarche est soutenue par La Métropole Européenne de Lille, la Ville de Lille, la Ville d'Hellemmes et la SORELI.


Communauté d’Agglomération Valenciennes Métropole
Un train de rénovation - depuis 2010
En 2010, l’association Hors Cadre a été mobilisée par les services de la cohésion sociale de la CAVM afin de porter un projet de développement nommé « Un train de rénovation », axé sur la participation habitante, dans le cadre d’un important programme de rénovations urbaines des quartiers anciens et dégradés de l’agglomération.
Les territoires concernés par le projet « Un train de rénovation »
Onnaing
Le renouveau de Cuvinot - depuis 2019
Dans le cadre du programme de rénovation urbaine des anciennes cités minières de Cuvinot - Onnaing / Vicq, la CAVM et la ville d'Onnaing ont fait appel à l'association Hors Cadre pour porter un projet d'accompagnement des habitants des quartiers concernés. De ce projet est issue une collection de films qui retrace les différentes étapes de diagnostic et de concertation réalisées avec les habitants et les techniciens de la CAVM et de la ville d'Onnaing. Les travaux de rénovation qui démarreront en 2021, feront l’objet de nouvelles séries de productions.


Anzin
Jardins secrets, Espaces partagés - depuis 2019
Dans le cadre du projet de rénovation urbaine lancé en 2016 sur le quartier du Mont de la Veine, la CAVM et la ville d'Anzin ont souhaité mettre en place un projet participatif mettant l'accent sur l'aspect social, historique et environnemental de la cité. C'est dans ce contexte qu'ils ont fait appel à « Nord Nature Chico Mendes », association qui œuvre pour l'éducation à l’environnement, et à « Hors Cadre », association régionale de développement culturel, pour porter ce projet participatif, qui s’articule sous deux axes et qui s'intitule : «Jardins Secrets/Espaces partagés ».
L'axe "Jardins secrets" donne la parole aux habitants de la cité à travers la réalisation de portraits d'habitants et le rapport qu'ils entretiennent avec leur quartier. L'axe "Espaces partagés" consiste à organiser un mouvement, une dynamique collective impliquant habitants, professionnels et acteurs de terrain, autour d'un projet commun, et de restituer en images les grandes étapes opérationnelles du projet d'aménagement.


Valenciennes
Le Faubourg de Lille dans ses mutations - depuis 2017
Dans le cadre du programme de requalification des Rives créatives de l’Escaut, les jeunes de la maison de quartier Beaujardin de Valenciennes se font reporters d’un jour et réalisent des films de visite des nouveaux équipements construits dans leur environnement.


Beuvrages
Histoires et mémoires de Beuvrages - 2011/2019
Le projet mené à Beuvrages consiste en la réalisation d’un vaste projet vidéo-photographique présentant les rues de la ville, dans le passé et à l’époque actuelle, dans un contexte de profondes mutations urbaines récentes. Les habitants qui portent ce projet ont créé en 2014 une association « Histoire et Mémoire de Beuvrages », et réalisent des films qui traitent des évolutions de l'urbanisme, des bâtiments, de l'espace public et les figures historiques qui s'y rattachent. Une quarantaine de petits films sont visibles sur la plateforme NotrAgora.


Vieux Condé
Le collectif de la Solitude - 2011/2018
A Vieux Condé, c’est un travail vidéo initié en 2011 par "le Collectif de la Solitude" composé de quelques 50 habitants du quartier "Solitude Hermitage". Tout au long du projet, les habitants du quartier ont suivi, caméra à la main, l’avancée des travaux de rénovation, des premières démolitions au ré-emménagement de chacun. 11 films ont été réalisés par et avec les habitants du collectif et sont visibles sur la plateforme NotrAgora.


L'image et ses codes
Comme tout langage, le cinéma a sa grammaire. Cette dernière a des codes compris et ressentis par chacun, ce qui permet de produire du sens. Cette "boîte à outils pédagogique", réalisée par l’intervenante vidéaste Claire Jeandroz, propose des vidéos courtes qui expliquent et décryptent l'image et ses codes sous plusieurs axes : les effets, le montage, le regard, les mouvements.
Position de la Caméra
L'échelle de Plan
Les échelles de plans correspondent à la position de la caméra et aux réglages de l'objectif par rapport au sujet filmé.
- Le très gros plan consiste à filmer un détail sur un personnage ou un objet afin de l'isoler.
- Le gros plan consiste à filmer seulement un détail.
- Le plan rapproché épaule consiste à filmer le personnage entre le visage et l'épaule.
- Le plan rapproché poitrine consiste à filmer le personnage entre le visage et la poitrine.
- Le plan rapproché taille consiste à filmer le personnage à partir de la ceinture.
- Le plan américain consiste à filmer le personnage à partir des cuisses. Ce plan servait historiquement à voir les cow boys dégainer.
- Le plan moyen consiste à filmer le personnage en entier.
- Le plan de demi-ensemble ou plan large consiste à filmer un personnage ou un objet que l'on peut reconnaître dans un espace large comme une rue par exemple.
- Le plan d'ensemble ou plan général consiste à filmer un personnage ou un objet dans un espace vaste : le personnage apparaît alors tellement lointain qu'on le reconnaît difficilement. Il se perd dans le paysage et semble subir un sentiment d'isolement, de solitude.
Cette classification n'est qu'indicative car tous les cadrages intermédiaires sont possibles.
Les Angles de Prise de Vue
L'angle de prise de vue est déterminé par la position de la caméra par rapport à l'objet filmé ainsi qu'à l'échelle de plan.
- L'angle de prise de vue peut être une plongée qui consiste à filmer un corps, un objet, en se plaçant au-dessus de lui pour le dominer.
- Cela peut être une contre-plongée, filmer un personnage en se plaçant au-dessous de lui, pour lui donner de l'ampleur. On se sent petit par rapport à lui on le regarde d'en bas.
- La caméra peut être à hauteur d'homme : filmer un personnage en se plaçant face à lui. Nous sommes à sa hauteur, d'égal à égal.
Toutes les positions sont possibles : on peut ainsi filmer un personnage de dos ou de profil, on peut poser la caméra sur le sol. On peut enfin filmer un personnage en inclinant la caméra sur le côté ce qui contraste avec les lignes horizontales et verticales affirmées, et a pour effet d'attirer notre attention. Cela s'appelle le décadrage.
Mouvement de caméra
Le Panoramique
Le panoramique consiste à filmer un personnage en pivotant une caméra fixée sur un pied. Les panoramiques peuvent être horizontaux (filmer de droite à gauche ou de gauche à droite) ou verticaux (filmer de bas en haut ou de haut en bas). Ces panoramiques servent à suivre le mouvement d'un corps, à décrire un objet, un espace. Ils peuvent servir à recadrer un personnage, laissé seul. Et également à dévoiler le suspens.
Le Travelling
Le travelling est un mouvement de la caméra par rapport au sujet filmé, en se déplaçant avec la caméra. Le travelling peut être avant : la caméra avance sur un détail pour le mettre en valeur; ou arrière : la caméra recule, ce qui produit une mise à distance, on s'éloigne de l'objet ou un effet de révélation sur l'environnement qui entoure ce détail.
Tous les mouvements où la caméra se déplace sont des travellings. On peut ainsi bouger la caméra de haut en bas et de bas en haut le long d'une échelle par exemple c'est travelling vertical. Ou bien déplacer la caméra de gauche à droite et de droite à gauche c'est travelling latéral pour suivre un personnage qui marche.
Tous les mouvements sont possibles et peuvent être mélangés. Un mouvement de caméra peut être obtenu en fixant solidement la caméra sur tout objet mouvant comme par exemple un chariot, un fauteuil roulant, ou un vélo...
L'effet de travelling peut aussi être obtenu grâce au zoom de la caméra, on l'appelle le travelling optique. S'il est vif, il attire l'attention sur un objet. S'il est lent, il peut être une alternative au travelling.
Le travelling peut s'effectuer la caméra à l'épaule. La prise de vue à la caméra portée dynamise une scène, lui donne un effet de réel.
Montages
Les Raccords
Ils permettent une fluidité des plans, ils sont dits " transparents " car ne sont pas perçus dans le récit. Le cut est le raccord le plus utilisé sans créer de transition lors du passage d'un plan à un autre.
Le champ contre champ s'utilise en général lors de dialogues, c'est un changement d'angle de vue sans changer de cadrage. Attention, pour ne pas perturber la vision, un changement d'angle de la caméra sur un même sujet doit être supérieur à 30°.
Le raccord dans l'axe est un plan dans le même axe dont l'échelle diminue ou augmente.
Le raccord regard permet d'induire que le plan suivant est l'objet observé par le protagoniste du plan précédant.
Exemple : un protagoniste regarde sa montre par la fenêtre dans le plan A, dans le plan B, nous voyons ce qu'il voit.
Raccord dans le mouvement est un raccord entre deux plans qui se fait sur le mouvement, le spectateur est concentré sur ce mouvement et le passage du plan passe inaperçu.
Exemple : les personnages ouvrent la porte dans le premier plan, nous les retrouvons de l'autre côté de la porte dans le second plan.
Raccord par analogie est un raccord qui produit du sens " métaphorique ", lorsque les deux plans se ressemblent dans la forme ou dans la couleur.
Entrée et sortie de champs
C'est une règle qui s'utilise lorsque le personnage sort du champs par le côté droit de l'image dans le premier plan, il doit entrer par le côté gauche de l'image dans le second plan si on ne veut pas avoir l'impression qu'il fait demi-tour (ce qui peut donner aussi une impression de temps qui passe).
Par exemple, les jeunes garçons courent dans le premier plan et sortent à gauche, ils entreront à droite dans le second plan, pour qu'ils continuent de courir dans le même sens.
Le Split Screen
C'est un écran divisé, qui permet aux spectateurs de suivre plusieurs scènes supposées simultanées. Le split screen peut également exprimer l'accumulation. Ce procédé dynamise la narration. Le montage alterné permet également de suivre plusieurs scènes supposées simultanées.
Le Son
Le son est très important dans un film. Il donne l'ambiance d'une scène. Peuvent y être rajoutés des bruits qui teintent les images (enfants qui jouent, porte qui grince, foule…). Le son apporte également des informations supplémentaires, notamment dans les dialogues. Nous pouvons jouer sur les sons, en amplifier certains, en atténuer d'autres.
Le son In est un son dont on visualise la source. Le son Off est un son que l'on perçoit mais qui est indépendant de l'action (musique, voix du narrateur...). Le son teinte l'image, il donne de la couleur.
Le son hors champ est le son dont on ne visualise pas la source dans le champ mais que l'on suppose simultané à l'action, il attise la curiosité du spectateur qui est conscient de ne pas tout voir.
Les Transitions
Le Fondu enchaîné est la surimpression de deux images qui crée une transition douce et un lien entre deux plans. Le Fondu au noir est l'apparition et la disparition d'un bref fond noir entre deux plans et qui marque une courte pause dans le récit. Le Montage cut peut également exprimer une durée, une accumulation.
Les Effets
Le Regard Caméra
Il est généralement évité car il apostrophe le spectateur qui sort ainsi de la narration cinématographique. Il est utile pour souligner une caméra subjective ou une prise à témoin du spectateur.
La Profondeur de Champ
C'est ce qui induit les éléments flous ou nets dans un plan. Elle peut servir à mettre en valeur le protagoniste ou à focaliser sur un objet. Lorsque le plan est entièrement net, la profondeur de champ est dite totale. La profondeur de champ est d'autant plus grande que la focale est courte. A l'inverse, pour mettre en valeur un personnage, il faut utiliser une longue focale. Une grande profondeur de champ permet de mettre plusieurs actions en parallèle dans un même plan, et de créer ainsi un effet.
La Vitesse de Défilement
C'est la vitesse à laquelle défilent les images. Cette vitesse permet l'expression d'une action. L'arrêt sur image et le ralenti mettent en valeur une action et son impact émotionnel. L'accélération est plutôt symbole du temps qui passe.
Les chemins de l’engagement
Les chemins de l'engagement est le titre générique d'un projet visant à faciliter la mobilisation et l’engagement des jeunes. Initié par le conseil départemental de la jeunesse du Pas de Calais, il s'est concrétisé par la rédaction de scénario qui ont été mis en production par l'association Hors Cadre.
Les films issues de cette collection visent à promouvoir l’engagement des jeunes, expliquer au public quels sont les chemins qui mènent à l’engagement et aider les futurs porteurs de projet en balisant les étapes incontournables de la construction d’un projet.
Présentation des films
Les films ont été conçus à partir d'un travail effectué par des jeunes pour des jeunes. En cela ils ne peuvent être considérés comme des films « institutionnels » ou porteurs d'une parole institutionnelle. Toutefois, ils donnent à voir des situations crédibles, pour les fictions, ou véritables, pour les documentaires, de jeunes qui ont entrepris de mener un « projet ».
Objectifs
L'objectif premier de ce projet global que sont "les chemins de l'engagement" est d’ouvrir un débat avec les jeunes et les adultes sur les questions de la participation, l'implication, la prise d'initiative, … Il ne s'agit pas de donner des recettes, mais de donner envie. Ce projet souhaite se situer en amont de tout autre dispositif d'accompagnement ou de soutien.
L'outil proposé doit permettre à tous de se l'approprier en abordant des thématiques "universelles" que sont la motivation, l'intérêt de l'action, les effets, le succès, les moments de doutes, le financement
Les films proposés sont des fictions réalistes mais qui ne peuvent en aucune manière être prises comme modèles. Leur objet est de susciter la discussion, de lever des questionnements, d'entamer des débuts de réponses. Ce sont des outils supports à l'animation, pas des films didactiques. Chaque utilisateur peut donc y trouver la ressource dont il aura besoin pour concrétiser ses propres objectifs éducatifs, tant vis à vis des jeunes que des adultes accompagnants.
Les films
« Sport, les jeunes s’engagent en mode projet » - 2016 - Documentaire
Ce film met en lumière les dynamiques jeunesses organisées par les acteurs de terrain des réseaux des LALP dans le cadre de l’euro 2016.
La Junior Association - 2014 - Documentaire
Comment mettre en œuvre un projet crédible quand on est encore mineur ? Comment affronter les procédures administratives et le cadre législatif quand on est trop jeune pour créer sa propre association ? « La Junior Association » répond à ces besoins comme nous le montre Dylan, Simon et Florian...
Le stage de compagnonnage de l’Alefpa - 2014 - Documentaire
Les deux témoins de ce film résidents dans un ITEP sont inscrits dans un parcours éducatif et de soin. Entre mobilité géographique et découverte des métiers, favorisant la conquête de leur autonomie, et sous le regard avisé des professionnels et des accompagnants, ces jeunes nous exposent les contenus de leur stage qu’ils effectuent dans le cadre du festival de danse Latitude Contemporaine.
Dans mon quartier - 2007 - Lens - Fiction
Christian, habitant la grande résidence à Lens, se fait agresser un soir en rentrant chez lui. Cet incident le plonge dans une longue déprime jusqu’à ce qu’on lui propose de réaliser un documentaire citoyen sur « la violence dans son quartier…
Fosse Treize - 2007 - Sallaumines - Fiction
Claire, lycéenne, habitant le quartier de la Fosse 13 à Sallaumines et orpheline de père suite à un accident de la route, perd son ex-petit ami dans les mêmes conditions. Se sentant coupable, elle propose à Nicolas de monter un stand sur la sécurité routière au lycée…
Beat'Hume - 2007 - Maubeuge - Fiction
Un jeune chorégraphe de danse de rue est sollicité par un directeur de Théâtre pour présenter son travail sur scène. Pour cela, il doit monter un projet avec ses amis pour être sélectionné, mais ne sait pas trop comment s’y prendre…
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Présentation
Le pôle ressource de l’association Hors Cadre est un laboratoire de projet. Il a été pensé pour accompagner, capitaliser, mutualiser et valoriser des démarches de partenaires de terrain avec lesquels Hors Cadre coopère. Mis en place en 2001, ce pôle s'inscrit directement dans la démarche culturelle de l'association pour faciliter et qualifier les démarches des différents acteurs de terrain, au plus proche des publics avec lesquels ceux-ci travaillent.


Le pôle ressource c’est :
Une plateforme d’accompagnement de projets participatifs se déclinant sur les territoires des Hauts-de-France pour faciliter et qualifier les démarches des partenaires de terrain.
- Un espace de conception, d’ingénierie, d’expertise, de conseils, de développement et de mise en œuvre de dispositifs au service des politiques publiques.
- Un laboratoire d’expériences culturelles participatives réalisées in situ et in vivo et de recherche sur les innovations sociales.
- Un centre de ressources qui capitalise les expériences de terrain et les gardant active, qui propose à la consultation une collection de plus de 400 productions (films, documents sonores, œuvres plastiques) réalisées par des jeunes et des adultes lors d’ateliers de pratiques et qui utilise ces productions comme supports d’un travail de conseil et d’accompagnement pédagogique représentant un témoignage de premier ordre sur la créativité des jeunes et des adultes, sur leurs intentions, leurs imaginaires, leurs messages, leurs réussites et leurs échecs.
Les conseils et l’accompagnement pédagogique et technique qu’apporte l’association Hors Cadre représentent pour les acteurs de terrain une plus-value non négligeable dans l’élaboration de leur projet.
L’expérience capitalisée, relayée par les documents écrits (pré-projets, documents d’évaluation, bilan personnel des jeunes et des intervenants, articles de presse, story-board, dialogues, séquenciers) provenant des initiateurs, des acteurs des projets et de plus d’une centaine d’artistes : vidéastes, plasticiens, graphistes, photographes, scénaristes, monteurs, comédiens, écrivains, ainsi que des sociologues, sémiologues, journalistes ou critiques de cinéma, offrent aux porteurs de projets des éléments de contenus utiles à la qualification des projets en cours.
La possibilité d’organiser des rendez-vous réguliers, en nos locaux ou sur les territoires, sur des logiques de programmation ou de confrontation d’images facilite le développement de nouvelles approches et le désenclavement des pratiques.
Ces rendez-vous favorisent une perspective d’action culturelle qui fera se rapprocher des acteurs aussi différents que les éducateurs spécialisés, les animateurs de quartiers, les programmateurs de salles de cinéma, les conseillers des missions locales, les professionnels de la médiation culturelle, les agents de la politique de la ville ou les services éducatifs des musées. Par ces dispositions nouvelles et ces nouvelles compétences, nous souhaitons offrir un espace au service des jeunes et des porteurs de projets d’ateliers de pratiques artistiques.
Le pôle ressource répond également aux demandes de formation, celle de la direction nationale de la formation initiale de la Protection Judiciaire de la Jeunesse pour leurs éducateurs ou pour des jeunes en parcours d'insertion, comme dans le cadre du projet "Ciné-réalité" mis en œuvre avec les missions locales.
Enfin le pôle ressource valorise les productions réalisées en facilitant aux acteurs de terrain l’accès aux diffuseurs notamment via l’édition de DVD (avec la médiathèque des trois mondes, ou par la production de DVD régionaux), via les festivals régionaux ou nationaux (Thionville, Paris) ou les rencontres et colloques portant sur divers sujets comme « la création avec des publics en insertion » (Hippodrome de Douai, et Culture Commune à Loos en Gohelle), ou l’éducation à l’image (Le Havre, les rencontres audiovisuelles de la ville de Paris…).
les projets et modes d'action avec la protection judiciaire de la jeunesse
Missions d’Appui Artistique
La mission d’appui artistique est initiée à des fins de démocratisation et d’éducation artistique et culturelle. Elle prend la forme d’une résidence d’un artiste professionnel auprès des structures de la PJJ sur une période de deux mois. Il s’agit de créer les conditions d’une rencontre entre l'artiste, son univers, ses engagements, sa recherche et sa démarche, ses questionnements, ses œuvres et des groupes de jeunes placés sous main de justice et encadrés par des professionnels de la PJJ. L’ambition est de travailler sur l’engagement dans une démarche, de prendre un risque collectif en vue de partager un message et, par ce biais, de s'intéresser à l’acte de création sans jugement ou évaluation mais dans l’expérimentation : du geste, du regard, de la parole…
L’objectif est d’amener les jeunes à « être » avec l’artiste dans le sens « d’exister avec lui » dans un temps et un espace de rencontre où tout est possible. C’est ce temps et cet espace de rencontre qu’il y a à mettre en œuvre. Ceci implique une relation privilégiée entre l’artiste et les professionnels de la PJJ : la rencontre se fait également à ce niveau. C’est la découverte des territoires (humains, professionnels, fonctionnels, etc…) respectifs qui apportera du sens à cette résidence et donnera une raison aux professionnels de s’engager aux côtés de l’artiste.




Des cinés, la Vie !
Initié en 2006 « Des cinés, la vie ! » est aujourd’hui une opération reconnue et à succès croissant auprès des jeunes pris en charge par les services et les établissements de la Protection judiciaire de la jeunesse et du secteur associatif habilité, les classes relais et les dispositifs de prévention spécialisée.
En faisant appel au média cinéma, l’opération vise à la fois des objectifs d’éducation à l’image et d’éducation à la citoyenneté :
- Permettre l’échange, la discussion argumentée, le débat autour du thème abordé et/ou de la forme choisie.
- Responsabiliser et valoriser les jeunes à travers le vote individuel, qui est le reflet des goûts des jeunes, mais qui doit également les conduire à « penser » le film, à en comprendre les principaux aspects, à dépasser le simple spectacle pour appréhender le sens de l’œuvre.
- Sensibiliser à l’approche critique d’un art auquel les jeunes pris en charge sont souvent déjà familiers.
- Elargir, le cas échéant, leurs connaissances sur le cinéma, ses techniques, ses courants…
- Encourager les services éducatifs à échanger sur le rapport que les adolescents entretiennent avec le cinéma, et l’image de manière plus générale.
L’expérimentation régionale initiée avec l’appui des DTPJJ Nord, Oise, Pas de Calais et Somme-Aisne décline une série de projection et de rencontres avec les réalisateurs des différentes sélections, organisées dans les médiathèques et cinéma partenaires, ainsi qu’un dispositif d’expression et de collecte de la parole des jeunes par l’utilisation de la technique dite du « Fond Vert ».



Projections rencontres avec les réalisatrices Serena Porcher-Carli et Margaux El Ouagari et le réalisateur Hugo Rousselin


Projections rencontres avec le comédien Moussa Fomba / Le dispositif d’expression « Fond Vert »
Bulles en Fureur
Les créateurs de « Bulles en fureur » André-Georges Hamon, éducateur, et André Noblet, libraire et ancien éducateur ont pensé cette opération autour du plaisir de lire à travers l’ouverture au monde de la bande dessinée. La manifestation consiste pour les jeunes à lire une sélection de bandes dessinées et à voter pour celle de leur choix. Elle permet d’inciter les jeunes à donner leur avis sur une œuvre, à le confronter aux autres, à développer leur sens critique, mais également à faire un choix comme une première étape de leur vie de futur citoyen. Il existe deux catégories de bandes dessinées : la sélection pré-ados et la sélection ados. Il y a 6 BD par catégorie.
L’expérimentation régionale initiée avec l’appui des DTPJJ Nord, Oise, Pas de Calais et Somme-Aisne propose tout un dispositif de découverte de la chaîne des métiers du livre à travers des temps d’ateliers avec des illustrateurs, des rencontres en librairies, bibliothèques et manifestations littéraires tout au long de l’opération nationale.



Journée de lancement régionale Bulles en Fureur janvier 2020 - Amiens
Dis-moi dix mots
« Dis-moi dix mots » s’inscrit dans une démarche nationale initiée par le Ministère de la Culture et de la Communication dans le cadre de la semaine de la langue française et de la Francophonie. Elle offre au grand public l’occasion de manifester son attachement à la langue française en célébrant sa richesse et sa diversité. L’opération invite chacun à jouer et à s’exprimer autour de dix mots sous une forme littéraire et/ou artistique.
L’expérimentation régionale initiée avec l’appui des DTPJJ Nord, Oise, Pas de Calais et Somme-Aisne propose des temps de rencontres et d’écriture avec des écrivains par une approche ludique et artistique des mots, dans un but de sensibilisation à la langue et de son appropriation, par les participants, en tant que matériaux vecteur de sens.



Dis-moi Dix Mots Edition 2019
C’mon patrimoine !
« C’est mon patrimoine ! » participe de l’éducation artistique et culturelle des enfants et des adolescents pendant les vacances scolaires. Accueillis dans les lieux de patrimoine sur l’ensemble du territoire, les jeunes ont accès à différents programmes d’activités pluridisciplinaires. Sur chacun des sites participants, il s’agit de créer une offre attractive, exigeante sur le plan scientifique, artistique et culturel, articulant découverte du patrimoine et pratique artistique. L’approche pluridisciplinaire permet aux jeunes de s’approprier le patrimoine de manière très expérimentale : réalisation documentaire, visites sensorielles, spectacle vivant, arts plastiques... L’appel à des artistes professionnels vient enrichir l’appropriation du patrimoine par les jeunes, tout en les sensibilisant à la création artistique.
L’expérimentation régionale initiée avec l’appui des DTPJJ Nord, Oise, Pas de Calais et Somme-Aisne propose aux professionnels en charge du suivi des jeunes, de travailler, dans le cadre d’une journée de concertation, à l’élaboration de projets issus de leurs appétences sur les sujets liés aux patrimoines, dans le but de les inscrire dans le dispositif C’mon patrimoine.
Nos Quartiers d’été
Le projet a été initié en 2019 par le Conseil Régional Hauts-de-France, en collaboration avec l’opérateur HORS CADRE et avec le soutien de la Direction Interrégionale de la Protection Judiciaire de la Jeunesse Grand Nord, dans le but de mobiliser des jeunes de la région autour d’une démarche favorisant l’accès aux nouvelles technologies, la rencontre avec la citoyenneté et le vivre ensemble, en s’appuyant sur des projets exemplaires soutenus par la Région dans le cadre du dispositif « Nos Quartiers d’été », et étendus pour 2020 à des actions accompagnées dans le cadre des dispositifs « Politique de la Ville ».
Les jeunes, accompagnés par des encadrants sociaux et des professionnels de l’image travaillent, en mobilité sur le territoire des Hauts-de-France, à la réalisation de reportages sur des sites sélectionnés par le Conseil Régional, de Château-Thierry à Saint-Omer. Grâce à l’exemplarité dans la démarche de construction et d’animation, ainsi qu’à la qualité des thématiques développées par ces sites, les jeunes auront une occasion unique de découvrir les forces vives du territoire et d’apporter leur regard sur ces projets, par l’utilisation des outils du numérique.
Trois reportages réalisés en 2019 sur Fourmies, Dunkerque et Valenciennes
Orchestre Participatif
L’« Orchestre Participatif » est un programme d’éducation artistique, culturelle et sociale basé sur la notion du vivre ensemble. Il est développé par le master ARS – Art et Responsabilité Sociale de l’Université de Lille. Il s’appuie sur l’expérimentation « Le Jeu d’Orchestre – Recherche action en art dans les lieux de privation de liberté », menée de 2012 à 2014 avec l’appui du Conseil Régional Nord Pas de Calais dans le cadre du programme « Chercheurs Citoyens » et décliné au sein des établissements pénitentiaires du Nord et du Pas de Calais, dont l’EPM de Quiévrechain.
L’expérimentation a été prolongée depuis 2015, sous la forme d’un « Orchestre Participatif » au sein de l’EPM de Quiévrechain et depuis 2018 avec l’ENPJJ, les DTPJJ Nord et Pas de Calais au sein de l’école nationale à Roubaix. Le projet repose sur la mise en place d’un orchestre participatif associant les étudiants du Master, des mineurs suivis par les DTPJJ Nord et Pas de Calais, les éducateurs en formation initiale à l’ENPJJ, les professionnels volontaires des services des deux DTPJJ. La démarche s’appuie sur les postulats suivant :
- Se vivre comme singulier et interagir avec les autres au sein d’un orchestre en mouvement ;
- Vivre une expérience humaine en partageant le plaisir de jouer et de réfléchir à la fonction spécifique de cet art pour l’humain, en dehors des cadres de son apprentissage et dans le contexte de la prise en charge des mineurs placés sous main de justice en particulier ;
- Jouer de la musique est un travail lié au développement de soi : il permet de transformer le pâtir en agir. En ce sens, il s’agit bien d’un authentique travail qui demande discipline, concentration et liberté, donnant la capacité d‘oublier pour un moment ses soucis en se donnant tout entier dans une activité qui œuvre en même temps au lien social par le plaisir qu’elle procure, s’offrant comme un partage tout en valorisant le temps pour soi.



Restitution de la semaine de travail de l’Orchestre Participatif à l’ENPJJ en mai 2019
Dispositifs DRAC sur les territoires d’implantation
Les établissements de la Protection judiciaire de la jeunesse et du secteur associatif habilité bénéficient d’un accès direct aux dispositifs initiés et développés par la DRAC, l’Education nationale et les collectivités, sur les territoires d’implantation. A ce titre ils peuvent donc accueillir et travailler avec les artistes, compagnies, collectifs retenus dans le cadre de ces différents dispositifs (CLEA, ART, ARTS QuARTier, appels à projets territoriaux et régionaux…).
Outils
Préinscription
Fiche de préinscription "Passeurs d'Images" 2021(236.50 KB)
Phasage opérationnel "Passeurs d'Images 2021"(188.86 KB)
Dossier d’appel à projet
Fiche plein air 2021(61.10 KB)
Fiche atelier de pratique 2021(57.86 KB)
Fiche chèque cinéma 2021(48.69 KB)
Fiche séance débat 2021(51.07 KB)
Fiche animation territoriale 2021(53.61 KB)
Dossier de production
Fiche de droit à l’image pour majeur(384.58 KB)
Fiche de droit à l'image pour mineur(385.40 KB)
Fiche de production(306.00 KB)
Générique type(212.50 KB)
Fiche de droit d’utilisation musical(302.00 KB)
Fiche d’inscription des stagiaires(231.00 KB)
Récapitulatif des personnes filmées(226.50 KB)
Dossier d’évaluation
Protocole d'accord
Toutes les informations relatives aux droits de production et de diffusion dans le cadre de Passeurs d'Images sont consultables sur le site http://www.passeursdimages.fr/
Les projets et modes d'action
Séances de cinéma en plein air
Une projection au cœur d'un quartier crée un événement exceptionnel qui réunit les familles et permet d'engager un travail d'animation avec les associations locales. Cette séance est en général l'objet d'un temps fort dans la vie du quartier. Elle est souvent liée aux autres activités festives et culturelles se déroulant dans le cadre des opérations de prévention été : fête locale, repas de quartier, dispositif « Nos Quartiers d'été ».
Les habitants sont associés au choix du film et à l’organisation. Notre équipe est disponible dans l’accompagnement de cette démarche et pour animer des ateliers de programmation de films lors de comités de sélection (habitants, conseils citoyens, CME…). En effet, ces activités de plein air dépassent la simple prestation pour offrir une vraie qualité au service de l’éducation à l’image.
Ouvertes à tout public, ces séances sont un enjeu de loisir et de culture partagé par tous.
Ateliers de réalisation et de pratique de l’image
L’objectif principal est d'offrir une activité qui se développe sur plusieurs jours et qui permette aux jeunes de se retrouver en situation de projet, mené dans la durée en relation avec un professionnel de la discipline concernée (vidéo, photo, multimédia). Les ateliers constituent des espaces dans lesquels les jeunes peuvent retrouver une dynamique de projet et une valorisation. Ils se confrontent à la pratique de l’image : l’écriture, le tournage et le montage.
Pour la mise en œuvre de ces ateliers l’association Hors Cadre effectue, en amont, un travail de sensibilisation auprès des groupes de jeunes qui y participent. Notamment via le visionnage de films réalisés par les groupes des années précédentes, ou dans l’accompagnement pour le choix des thèmes/sujets et de l’orientation que prendront les ateliers.
Leur réussite dépend de plusieurs critères : sensibilisation des jeunes, mobilisation d'une équipe partenaire du projet, qualité de l'intervenant, implication des jeunes et attention portée à l'ensemble des conditions de mise en œuvre (calendrier, matériel, organisation).
Les ateliers offrent les conditions d'une dynamisation du tissu associatif et permettent d'initier une action qui peut être reprise dans la durée. Le travail de la coordination régionale porte aussi sur la pertinence du choix de l’intervenant.
Les séances avec invités / séances débats
Elles permettent d'accueillir un réalisateur, un acteur venu présenter son film au public ou un professionnel venu apporter son expertise. Les débats faisant suite à la projection sont en général riches en interventions émanant de publics très différents (jeunes, éducateurs, parents, habitués des salles...). Les sujets abordés lors de ces débats sont très divers, les thèmes sont préparés et animés par les jeunes et plus globalement par les habitants de la ville concernée.
En effet, les séances avec invité peuvent être accompagnées d'ateliers de programmation. Le choix du film ou l'élaboration d'un programme de courts-métrages autour d'une thématique est défini avec les habitants. Ils préparent le débat avec l'aide de l'association Hors Cadre, ils prennent en charge la communication de la séance, et bien sûr assurent la conduite du débat qu'ils animeront le soir de la séance, ils sont ainsi au centre de l'activité. Ces ateliers de programmation renforcent la qualité de la rencontre et permettent l’implication des participants dans la découverte. Cette action peut avoir une connotation « jeunesse », « citoyenneté », ou « éducation à l’image ».
Les chèques-ciné
Cette action est mise en œuvre en partenariat avec les salles de cinéma locales et les villes participantes à cette politique tarifaire. Une réduction de 2 € est appliquée sur des tickets à tarif réduit en échange d’une contremarque. Ces « chèques-ciné » sont destiné aux jeunes de moins de 25 ans et aux familles l’accompagnant, l’objectif étant de mobiliser les familles et de favoriser le partage du cinéma. La distribution des chèques-ciné implique un travail important de mise en réseau et de sensibilisation des lieux de diffusion sur les quartiers. La démarche est individuelle, elle ne s'adresse pas au groupe.
Sur chaque ville participant à l’opération des chèques-ciné, un réseau de structures de diffusion est mis en place. L'étude de la composition de ces réseaux révèle l'importance des structures municipales sélectionnées pour leur activité spécifiquement tournée vers les jeunes en difficulté d'insertion. L’accent est mis sur les structures de type social ou socioculturel (service jeunesse ou culture, mairies de quartier, maisons de quartier, centres sociaux, Maison pour Tous, Maisons de jeunes, associations de quartiers, centres de vacances…).
Les animations territoriales / jeux d’images
Appréhender, imaginer, exprimer, réaliser, sont les valeurs que partagent Hors Cadre et ses intervenants avec les participants. L’image occupe de nos jours une place prépondérante dans notre société, ainsi elle est omniprésente dans les domaines de la communication, la création artistique, la transmission de savoirs et donc dans l’éducation. L’association Hors-Cadre a alors confectionné des ateliers ludiques de façon à apporter une certaine éducation à l’image. Ces animations « Jeux d’Images » sont donc l’occasion de découvrir par soi-même, l’image dans « tous ses états » puis de s’interroger sur les multiples fonctions qu’elle apporte.
Ces ateliers s’adaptent aux plus jeunes comme aux plus grands, et ils apportent des clés de compréhension sur les outils, les mécanismes, les perceptions de l’art audiovisuel et photographique par des animations dont les participants en sont les acteurs. Le but étant de faire découvrir différents aspects de la pratique liée à l’image (fixe et mouvante) de façon dynamique. Les différents intervenants mènent une initiation autour de chaque pratique de façon à ce qu’il y ait un échange intéressant. D’un point de vue plus théorique, les ateliers permettent de comprendre l’évolution du cinéma et de repérer les périodes qui marquent des inventions cinématographiques.
La durée et l’organisation de ces ateliers découlent de la formulation des projets, de l’âge des participants et des moyens mis en œuvre. Ils peuvent ainsi s’étendre sur plusieurs jours ou sous forme d’initiation pendant 1 journée.

La République des Images
Le programme « La République des Images » veut favoriser et qualifier l'expression des jeunes sur les questions de citoyenneté, sur les valeurs de la République et sur ses principes. Expérimenté depuis 2016 au niveau national ce projet d’éducation à la citoyenneté répond, via l’expression audiovisuelle, aux besoins de rendre visible les problématiques liées à la citoyenneté, de réaffirmer les valeurs de la République et la nécessité d’un "vivre-ensemble" conscient et assumé.
Cette démarche accueille en son sein deux actions qui présentent des témoignages portant spécifiquement sur la citoyenneté et les problématiques qui y sont associés. Une première action s’apparente à une sélection d'idées, d'avis, de commentaires, « Pris sur le vif », sous forme de petites interviews courtes de jeunes ou d’adultes composant ainsi une mosaïque large et déployée d’une citoyenneté diverse et commune. La seconde action concerne des témoignages plus denses, construits, rigoureux, un « Portrait Citoyen », sur une personne reconnue pour les valeurs citoyennes qu’elle véhicule.
Développer l’éducation à l’image et par l’image
La philosophie première de Hors Cadre, via le dispositif « Passeurs d’Images », c’est la volonté de développer l’esprit critique des jeunes, de les éduquer à l’image devant laquelle ils passent souvent une bonne partie de leur journée. Développer l’esprit critique par la découverte artistique, la pratique de l’image et l’expression personnelle, voilà l’enjeu des « Passeurs d’Images ». En leur offrant des clés de compréhension que ce soit sur les images mais aussi en amenant des réflexions sur la société dans laquelle ils vivent, les jeunes progressent dans un parcours culturel et citoyen.
L’image permet souvent de favoriser l’expression d’avis ou de besoins non exprimés. Elle est un langage que l’on veut commun, une parole qui permet de créer, de provoquer, d’échanger. « A quoi sert le cinéma ? A élargir le monde, à bouleverser le regard » écrit Hervé Leroy, journaliste.
La principale préoccupation de l’association Hors Cadre lorsqu’elle développe un projet culturel est de faire en sorte que les individus en soient les acteurs, et non les consommateurs. Cela implique de « calibrer » chaque projet spécifiquement en fonction des publics, d’où l’importance du précepte « construire avec » cher à l’association. Tout projet doit s’élaborer à partir du public auquel il est destiné, car « le rapport à la culture engage la construction des personnes et porte un positionnement de l’homme par rapport au monde ».
Ainsi les ateliers de pratique artistique sont une bonne opportunité d’affirmer sa propre identité, assumée et dévoilée. Ils permettent aux jeunes de rendre accessibles des choses qu’ils ne voient jamais au cinéma, tout en leur laissant une liberté de parole et d’expression. C’est l’occasion pour eux, loin des clichés, de ‟produire” et non de ‟reproduire”.
Hors Cadre bénéficie d’une grande expertise du développement culturel et éducatif de proximité favorisant la participation des habitants (petits et grands). Les conditions de mise en œuvre sont essentielles mais également le choix de l’intervenant. Il doit être « en adéquation avec les objectifs du projet et conscient de ses responsabilités face au public concerné ». L’intervenant est, dans ces conditions, l’atout premier pour ambitionner de réaliser un projet de qualité.
Encore faut-il parvenir à « créer un espace entre deux patrimoines culturels différents : celui détenu par le groupe de stagiaires et celui détenu par l’intervenant. Un langage commun se définit alors, pas tant dans l’apprentissage que dans l’expérimentation partagée de la relation humaine ».
« Tout le monde a parlé de ses problèmes. A ce moment-là, le groupe s’est formé, comme une famille. Haroun a trouvé le titre du reportage : « Il fo 2 two pour faire un monde », mais on avait le moral à zéro et c’est à ce moment-là que j’ai vu que le groupe avait un cœur d’amitié et une âme. » David Pruvost, participant à un atelier à la MAJT de Lille
L’intervenant ne transmet pas « les techniques d’une production industrielle mais la démarche vers la création ». Son rôle est de faire murir « les désirs en gestation, enfouis sous une foule d’artifices et de références audiovisuelles, pour arriver à une forme personnelle ».
« On ne voulait pas faire du fictif… On en voit tous les jours à la télévision » Moktar Terki, participant d’un atelier.
Ouvrir le jeune au cinéma, l’initier à la réalisation ou à la compréhension de l’image permet de lui donner les clés pour pénétrer le monde qui l’entoure. Il ne suffit pas de trouver sa place, il faut la créer de toutes pièces dans cet espace. Et ce parcours souvent difficile, entamé à l’adolescence, passe par des processus d’humanisation riches de sens.